L'entretien d'embauche : le barratineur

Après le candidat à l’emploi fier et catégorique, voici venir sa nemesis : celui qui s’y connait, un peu, vraiment pas beaucoup mais qui cherchera (inconsciemment ou pas) à montrer le contraire.

Le CV montre quelques détails concernant l’expérience dans le développement Web. Il aura eu la présence d’esprit de donner des exemples concrets. Rigolez mais il y a des CV de “développeurs Web” sans la moindre adresse de page Web. Difficile de juger sur de simples mots surtout pour un domaine aussi virtuel, toutes proportions gardées.

J’ai toutefois commencé à émettre mon premier doute lors de la question révélatrice : comment estimes-tu ton niveau en PHP ?. Gros blanc et explications plus ou moins maladroites montrant qu’au final, il n’en avait pas fait beaucoup plus que ce qu’il avait appris en cours. Une personne s’annonçant comme passionnée et désireuse de travailler dans le métier ne s’informant pas de son actualité (certaines technologies largement médiatisées depuis plus de 2 ans lui étaient totalement inconnues) ne peut que peiner à convaincre dans ce sens là. Autant admettre la réalité sans essayer de broder.

Le clou fût certainement quand je lui ai demandé ce qu’il connaissait en référencement (pratiques destinées à maximiser la présence d’un site dans les outils de recherche sur Internet, en gros). Hésitations, le référencement ? Ha, heu c’est quoi ?. Un petit coup de pouce plus loin, le char était lancé :

  • c’est renseigner les balises META pour les moteurs de recherche (pratique utilisée il y a 10 ans, tout juste prise en compte à l’heure actuelle)
  • s’inscrire dans beaucoup d’annuaires (erreur fatale, possibilité de fermes de liens et d’activité anormalement suspecte)
  • acheter des liens sponsorisés (ça s’appelle du marketing, pas du référencement)

Bref, un beau rétamage en beauté : il a préféré risquer de dire des *onneries monumentales en espérant qu’on ne s’y connaisse pas plutôt que de répondre un simple je connais ça, ça et ça … mais pas ce dont vous me parlez.

Dommage parce qu’il comptait en faire son métier. Difficile de paraître compétent dans ce cas de figure