Paris-Web 2010 : industrialiser l'artisanat de l'intégration HTML
J’ai le plaisir d’animer un atelier technique à Paris-Web pour la troisième année consécutive. Mon premier atelier, en 2008, traitait des frameworks CSS ; et en 2009, des capacités de Gears et d’HTML5 pour construire un site Web consultable hors-ligne.
Je reviens aux sources et à mon grand dada avec l’intégration HTML au sens large du terme. J’ai choisi d’intituler cet atelier : industrialiser l’artisanat de l’intégration HTML. Rendez-vous le samedi 16 octobre 2010 à 10h50 dans les locaux de Télécom Paris pour en discuter … et maintenant, pour le préparer et en dessiner les contours.
§Origine de l’atelier
Juste après l’édition 2009 de Paris-Web, je me demandais sur quoi je pourrais parler en conférence ou en atelier. Cette manifestation a le mérite d’attirer des orateurs de qualité … et ce n’est pas évident de monter sur scène en se disant : que pourrais-je apporter au public, qui ne soit pas de la redite et suscite autant d’intérêt qu’une Stéphanie Troeth, Karl Dubost ou Christian Heilmann.
Et là j’ai lu la lettre au papa Paris-Web d’Elie Sloïm. J’ai de suite pensé à un sujet lié à l’intégration HTML. Cette spécialité connaît une effervescence d’outils depuis 2008 (frameworks CSS, pré-processeurs CSS et performances Web) … pourtant les méthodes de travail restent toujours très liées au développeur, à son tempérament et à ses connaissances d’outils capables d’améliorer la productivité. Quelque chose de tout sauf normalisé, industrialisé.
Comme il s’agit également d’une pratique ayant du mal à accepter les changements - je me souviens encore des réticences liées aux frameworks, alors que dans tout langage de programmation ces outils sont perçus comme du pain béni - je me suis dis qu’il y avait quelque chose à faire.
§Les axes initiaux de l’atelier
En préparant l’appel à propositions de Paris-Web, j’avais convenu que cet atelier devrait tenter de répondre aux objectifs suivants :
- dresser un état de l’art de l’intégration HTML
- offrir une large tribune à l’audience, notamment en partageant ses propres retours d’expérience
- déterminer ce dont on dispose et ce dont on manque en terme d’outillage
Par extension, je souhaitais répondre (au moins) à ces questions :
- comment bâtir des CSS indépendantes et réutilisables ?
- quand et comment utiliser un préprocesseur CSS ?
- comment dialoguer avec le graphiste ?
- comment dialoguer avec le développeur ?
- comment détecter les régressions et assurer une qualité de code en CSS ?
J’ai également repris l’historique des précédents Paris-Web pour voir que de précédents ateliers s’étaient déjà penchés sur la question de la chaine d’intégration. D’où mon souhait de ne pas forcément réinventer la roue.
Pour autant, les objectifs tout comme les questions ne sont pas figées dans le marbre. Cet article est également là pour capter vos avis et vos remarques, pour ajuster cela avant le jour de l’atelier.
§Discuter, échanger, et créer
Enfin, mon évolution personnelle au long de cette année 2010 et certaines paroles de David Larlet résonnaient dans ma tête.
Un sujet de cette importance ne peut pas être magistral. Pourquoi ? Parce que tous les intégrateurs rencontrent une variété de conditions de travail différentes, et qu’il serait d’autant plus difficile d’obtenir un consensus en prodiguant cet atelier de manière magistrale.
D’où l’idée d’introduire l’atelier par un bref résumé de mes retours d’expérience sur les frameworks (existants, ou créés pour le besoin), les pré-processeurs CSS, leur combinaison ainsi que l’application de la philosophie Object Oriented CSS. Quelque chose comme 10/15 minutes maximum.
Le reste du temps serait réparti de manière équitable sur chacune des questions, et animé sous forme de discussion. Chaque participant répondrait (via des post-it, je les fournirai ;-)) par 1 ou plusieurs réponses, positives et négatives. En gros, ce qu’il faut faire, et ce qu’il ne faut pas faire.
Cette collecte en live des post-it, affichés au tableau, permettrait de dresser une cartographie des bonnes et mauvaises pratiques, des actions à mener et dont il faut se méfier.
A défaut de parler d’une industrialisation vidant l’intégration HTML de son côté artisanal, on aurait une excellente occasion pour tous se poser ensemble les bonnes questions, et repartir avec des réponses et des idées pleins la tête.
§Conclusion
Bref, si le sujet de l’intégration HTML vous préoccupe, est au centre de vos intérêts et que vous souhaitez en améliorer sa pratique professionnelle (pour une meilleure reconnaissance de celle-ci ?), je vous invite à la fois à venir à l’atelier technique du samedi (il reste quelques places ; ça ne coûte que 22€) et à réagir en commentaires. Je ferai mon possible pour adapter l’animation de l’atelier à vos problématiques et questionnements.
Cet atelier serait ainsi à l’image de Paris-Web : une grande discussion conviviale, constructive et enrichissante.
L’idée sera ensuite de concrétiser ces échanges soit par un ensemble de billets de blogs soit, si la matière le permet, en livre blanc.
Ne me demandez pas ce que je prévois pour 2011, je n’en ai aucune idée … pour l’instant ;-)