☕️ Journal : Pourquoi un groupe d'hommes ?
On m’a demandé deux fois hier pourquoi j’allais à un groupe d’hommes, et l’intérêt de la non-mixité.
J’ai l’impression que ça tient à 3 axes :
- la sécurité : j’ai besoin d’être dans un cadre qui me protège, qui m’interroge — mais pas qui m’oppresse ni n’invalide ce que je suis/ce que je dis ;
- l’écoute : je me sens écouté pour ce que je suis, pour ce que j’ai vécu ;
- la honte : ainsi je peux partager des choses dont j’ai honte — je peux entamer un processus d’acceptation d’expériences du passé et décider de faire autrement pour le temps présent et futur.
Autrement dit, je vois la non-mixité comme une manière de pousser plus loin certains sujets reliés à des personnes dont la condition est commune, ainsi qu’à ouvrir un dialogue quand on est incertain·e d’où on en est.
Je vois la mixité comme étant aussi une manière de pousser plus loin certains sujets — par l’enrichissement de points de vue extérieur à notre condition — par réflexion (au sens “miroir”). J’imagine aussi qu’il faut se sentir plus à l’aise à s’ouvrir, avec le groupe, avec les sujets… et avec soi-même.
Je ne pense pas que la non-mixité soit en opposition à la mixité : ce sont deux approches complémentaires. Alexis évoque aussi ce besoin de mixité — un groupe d’homme peut carrément se faire en mixité !