☕️ Journal : Co-écoute

J’ai participé à une journée de découverte de pratique de co-écoute.

Une session de co-écoute est un espace-temps d’une durée déterminée (7 minutes, 15 minutes, 45 minutes, etc.). Chaque personne dispose à tour de rôle de la même durée d’expression.

B écoute sans interruption lorsque A s’exprime (en parlant, ou en silence). Puis B s’exprime pendant que A écoute sans interruption. On ne revient pas sur ce qui a été dit pendant cet espace-temps. Ce n’est pas une discussion.


Ce que j’ai aimé :

  • on n’écoute pas pour aider l’autre ;
  • on parle pour s’écouter soi, sentir soi — le cheminement de mes propres émotions (ça entre en résonance avec la notion d’“égoïsme” que j’essaie de me réaproprier) ;
  • l’autre est un support, à regarder, à qui s’adresser, dont on touche les mains, pour mieux se relier à ce que j’empêche d’émerger ;
  • la parole est utilisée comme canal d’extraction de ma pelote émotionnelle ;
  • la parole guide une décharge émotionnelle — c’est dit sans enjeu pour la personne qui écoute ;
  • en posture d’écoute, on est responsable de nous-même — je suis responsable de moi-même ;
  • l’aspect “autonomie” : on s’entraide en créant un cadre sécurisé de parole et d’écoute. Un entre deux, entre soi et le psy.

J’ai trouvé difficile de me laisser emporter par des sujets qui me bouleversent. Je n’étais pas prêt à saper certaines de mes digues émotionnelles (j’ai eu peur pour moi-même, et pour l’autre, et pour moi de m’entendre le dire à l’autre).

J’ai trouvé difficile ne pas pouvoir reparler d’un moment du partage — surtout quand j’y vois quelque chose qui me touche fort (le sentiment d’étrangeté d’un homme qui refuse les codes des masculinités toxiques, par exemple).

J’ai trouvé difficile de ne pas réagir — posture physique, attitude du visage — aux propos de la personne qui parle. Je n’ai pas encore trouvé de posture entre le “soutien à l’écoute de l’autre” et “véhiculer ma compréhension à l’autre”.


Je recommencerai.