☕️ Journal : Corvées ménagères
J’ai mis du temps avant de réaliser m’avouer que certaines tâches ménagères me rebutaient — nettoyer les chiottes, récurer la douche, ou tout autre truc où j’avais pas envie de mettre les mains. J’étais bien content de ne pas avoir y penser — parce que quelqu’une d’autre s’en occupait.
Je me satisfaisais d’aimer d’autres choses — la vaisselle, la lessive et l’aspirateur. Donc je faisais ma part des choses.
Le problème réside plus dans le fait qu’on n’avait pas eu de conversation, et que ça se faisait “comme ça”.
Quand j’ai dis un soir “j’aime faire la vaisselle”, quelques hommes ont ri. Genre, c’était pas possible d’être sérieux.
Si si je suis sérieux, j’aime faire la vaisselle.
Ça me détend, je peux penser à des trucs, et ça m’évite les conversations sur la politique ou les déballages de savoirs qui m’épuisent.
Stéphane a dit “si on appelle ça une corvée, comment est-ce qu’on peut avoir envie de s’en occuper ?”.
Et si finalement on faisait du soin ménager, qu’on n’avait pas à se mettre d’accord parce qu’on veillait à connaître toutes les tâches possibles, et quand est-ce qu’on est passé dessus pour la dernière fois sur chacune d’entre elles ?
Un des premiers trucs que j’ai fait en habitant pour la première fois chez moi, seul, en quittant le domicile familial, c’était de me créer mes propres règles de ménage.
Pas forcément une fois par semaine.
Pas forcément à fond.
Pas forcément en triant le linge pareil.
Ce qui a été dur en habitant à deux pour la première fois, c’était de retrouver des habitudes dont je m’étais éloignées, et qui me rappelaient ce que je cherchais à éviter.