☕️ Journal : Paris Web 2024
La dix-neuvième édition de Paris-Web est terminée. J’en repars nourri (ça fait du bien), content de revoir les copain·es (c’est précieux) et fatigué des interactions sociales (c’est plus facile maintenant que je le prends en compte).
C’était plaisant de voir une équipe organisatrice détendue et fière du travail accompli. La formule mono-programme est confortable, qualitative et libère de la charge cognitive de savoir dans quelle salle aller à la fin de la présentation.
§Ce qui m’a marqué
Ce n’est pas exhaustif.
Il y’a bien des choses chouettes qui ont été dites et qui ne me sont pas encore revenues en tête.
§Mots à maux - comment le langage reflète et entretient les parties les plus toxiques de notre industrie
De nombreuses références à Foucault sur le langage. Dont sa fascisation en employant des termes qui sont à l’inverse de leur impact réel. Comme parler de cloud alors que l’infrastructure est physique/sous-marine, du “mode avion” alors qu’il s’agit d’un mode déconnexion, etc.
J’en connais un qui causerait d’économie sociale et suicidaire pour qualifier l’économie fondée sur l’extractivisme / épuisement des ressources.
§Il n’y a pas que les Single Page Apps dans la vie
Ça m’a donné envie de revenir à des mécanismes plus hybrides, avec d’abord du rendu serveur et de la réconciliation client pour les parties interactives.
§Du calendrier lunaire aux notifications du smartphone : la notion du temps
Trois points :
- comment on est passé d’une pensée cyclique (saisons, années) à une pensée linéaire
- comment le temps présent en est venu à écraser le passé et le futur
- comment les notifications s’engouffrent dans le temps présent pour absorber le maximum de disponibilité de nos capacités cognitives
§Accessibilité : l’IA pour faire pousser mes tomates inclusives
J’ai aimé les propos nuancés sur les outils de surcouches, à quoi ils peuvent servir et dans quels contextes. Il y en a, mais pas ceux pour lesquels ils se vendent.
§Penser l’accessibilité numérique avec les handicaps cognitifs
C’était brillant, et elle mériterait un deuxième visionnage tellement la présentation était riche en terme de structure et d’informations sur les différents handicaps, temporaires ou permanents, pathologiques ou expérientiels.
§Be a Dolphin not a Shark: Using cooperation over conflict to advance digital accessibility
J’ai aimé la manière de co-construire les réponses légales au manque d’accessibilité en collaborant avec les organisations à qui on demandait des améliorations. D’attentisme à activisme.
§Quel design pour un numérique écologiquement contraint ?
Plein de réflexions et pistes très intéressantes ; coïncidamment j’ai transféré les premiers octets de mes sites web sur l’infrastructure de Deux Fleurs pendant sa présentation.
§Double authentification : de quoi parle-t-on ?
Que des métaphores claires et compréhensibles pour comprendre les mécanismes de double authentification. Avec beaucoup d’humour décapant.
§Gérer des équipes neurodiverses : le manuel manquant
L’exercice m’a rappelé la rédaction de mon manuel d’utilisateur. Et m’a mis sur la piste de proposer cet exercice en collectif, pour mieux se connaitre et appréhender nos mécaniques de fonctionnement.
§Easy Checks pour vérifier l’accessibilité
J’ai aimé l’approche minimaliste, pas à pas et collective : pas besoin d’être expert·e pour vérifier à plusieurs et déterminer les correctifs.
Ça m’aura appris à exprimer les media queries en rem
plutôt qu’en pixels, entre autre.
§Ce à quoi j’aimerais participer une prochaine fois (ici ou ailleurs)
§Immersion dans les Situations de Handicap : Participez à un Panorama Interactif
Prises de conscience en expérimentant des situations avec un sens en moins ou altéré. De quoi gagner en empathie et motivation pour prendre en compte ces situations dans les aventures actuelles et futures.