☕️ Journal : Premiers Secours en Santé Mentale

Je ressentais un manque de mots, d’assurance de posture et des limites à l’empirisme pour savoir comment détecter / aborder / être en soutien psychologique. C’était difficile dans des situations de défiance, où un groupe faisait bloc dans la reconnaissance d’un trouble psychologique.

L’organisme de formation de ma coopérative a accepté de financer 3 jours de formation au secourisme en santé mentale. Nous étions seize à apprendre à détecter différentes familles de troubles psychiques et à gagner en légitimité d’action.

J’ai apprécié la provenance scientifique des contenus, auto-organisé par la communauté internationale en santé mentale. C’est très peu poussé en France par les institutions gouvernementales (la formation n’est d’ailleurs pas finançable via le Compte Formation).

Le manuel de formation est très bien organisé, structuré et documenté. C’est une ressource utile à lire et relire selon les situations rencontrées.

Les trois signes d’un trouble psychique :

  1. changements majeurs de la pensée / des émotions / du comportement ;
  2. le quotidien est altéré ;
  3. ça perdure dans le temps (au-delà de deux semaines).

La différence entre une “manie” et un trouble anxieux ? Une manie est une manière de faire qui relève de la préférence et ne génère pas d’inquiétude, ne remplit pas la tête d’une personne si ça n’est pas fait “comme il faut” et n’altère pas son quotidien pour que ça se produise exactement de cette manière.

La formule descendante crée de la lourdeur dans l’apprentissage. Je comprends que c’est fait ainsi pour garantir l’accès aux contenus partout sur le territoire. Mais comme il n’y a rien qui garantit la qualité de l’apprentissage (c’est très facile de faire semblant de suivre/comprendre), je pense aussi que c’est une fausse sécurité.