Propriété et communs
Description de l'ouvrage
10 citations et notes de lecture
Le commun c’est aussi (…) un ensemble de droits partagés.
Dans une pêcherie gérée « en commun » les commoners ont fixé les règles de prélèvement des ressources halieutiques, et celles-ci permettent aux pêcheurs associés de vivre de leur pêche, vendue sur le marché…
Le commun c’est encore un jardin partagé entre voisins et dont les fruits concourent au bien être de tous et de chacun.
C’est un concept qui demande la coexistence de trois éléménts fondamentaux :
- Une ressource collective définie
- Une communauté déterminée
- Un mode de gouvernance collectif
Ce qu’on appelle commun est donc un principe selon lequel une communauté d’usage choisit de se donner des règles communes pour prendre soin d’une ressource, les met en pratique pour en partager l’usage par une gestion commune, dans le respect des générations futures. Une ressource n’est jamais commune par nature, mais le devient par volonté politique.
(…) les communs ne cherchent pas à maximiser le profit mais à optimiser l’usage des biens pour le profit de tous.
La gouvernance des communs tels que nous les voyons (re)naître devrait nous garantir des dérives bureaucratiques et du pouvoir personnel.
(…) la gestion directe par les utilisateurs (…) devrait garantir un meilleur rapport coûts/bénéfices dans l’usage de ce bien, ainsi qu’un meilleur souci de l’intérêt général.
(…) Proudhon parle en fait du droit de possession qui est un droit d’user sans abuser. Car, depuis le Moyen âge, on a tendance à réunir les trois éléments constitutifs du droit de propriété : l’usus (utiliser sans transformer) ; le fructus (disposer des fruits du bien) et surtout l’abusus (le droit de transformer ou de détruire).
C’est l’affirmation du caractère absolu, exclusif et perpétuel du droit de propriété, « l’idéologie propriétaire », qui pose problème, et à juste titre, à Proudhon. Il désignait dans sa formule les propriétaires terriens oisifs qui volent leurs profits aux travailleurs.
La véritable richesse de nos sociétés (…) ce sont nos rapports sociaux.
Donc monter une Scop, une association culturelle, sportive, humanitaire… (donc forcément et juridiquement dans un but non-lucratif)
Je retrouve un double paradoxe : l’histoire dominante des associations culturelles/sportives/humanitaires. Une association ça sert aussi à créer une entreprise sans capital.
Les Scop comme les associations se détournent pour des raisons d’enrichissement personnel, et s’utilisent comme outil d’opression avec des rapports de domination au sein d’une hiérarchie invisible (hiérarchie de fait).