Google Reader, la revanche de l'économiseur de temps
Cela faisait un mois que j’étais passé sous Netvibes et je ne pensais pas changer de sitôt malgré à part 2-3 défauts acceptables.
J’ai eu envie de tester Google Reader après avoir lu qu’il était le lecteur Web le plus utilisé ainsi que l’avis d’une personne ayant préféré Google Reader à Netvibes. Malheureusement je ne retrouve plus le lien et c’est bien dommage car c’est ce dernier qui m’en a convaincu.
Quoiqu’il en soit après une semaine d’utilisation, le verdict est sans appel.
§Basculer de Netvibes à Google Reader
Avec plus de 90 abonnements, autant dire qu’il aurait été très pénible de les rajouter manuellement dans Google Reader. Heureusement qu’il existe l’export universel au format OPML. En 2 clics, j’ai pu basculer toutes mes lectures. Simple comme bonjour.
§Avant-propos sur Google Reader
Avant de m’avancer sur l’utilisation de Google Reader, je vais expliquer son fonctionnement. De manière générale, un lecteur RSS (que ce soit logiciel ou Web, à quelques exceptions près) récupère les différents flux lorsqu’il est lancé. Si vous partez une semaine loin d’un ordinateur, votre lecteur RSS ne fournira donc logiquement pas toute l’activité qui s’est passée.
Google Reader ne fonctionne pas comme ça. Au lieu d’aller vérifier les nouveautés sur demande (lorsque vous affichez Google Reader donc), un robot se charge d’aller régulièrement interroger les flux auxquels vous êtes abonnés. Cette subtile différence anéantit le plus gros défaut des RSS, à savoir le côté éphémère évoqué plus tôt.
§Google Reader au quotidien
Du fait de cette approche différente (mais totalement pertinente), le chargement de l’interface est incroyablement rapide. C’est notamment dû au fait que la page n’a pas à aller interroger tous les flux auxquels vous êtes abonnés puisque c’est systématiquement fait, que vous soyiez connecté(e) ou pas. A l’inverse sur Netvibes, plus j’avais de flux, plus la page était longue et lourde à charger.
Je sais également que maintenant je ne suis plus obligé de tout lire le plus vite possible de peur de rater des titres puisque tout s’accumule sans limite, que je sois là ou pas. Lorsque certains sites publient plus d’une dizaine de titres quotidiennement, ça devient vite ingérable avec Netvibes. Et quand on a plusieurs flux de ce genre à surveiller, autant dire que ne pas s’en occuper ne serait-ce qu’une journée consiste à se couper du monde (j’exagère un peu mais l’idée est là).
Les autres points forts que j’ai apprécié :
- marquer les éléments comme lus / non-lus : très pratique car ça n’oblige pas à lire l’élément original pour s’en débarasser
- éléments marqués comme lus au fil de la lecture : au fur et à mesure que l’on lit ses articles, ils sont marqués comme lus. Ca évite des clics à répétition pour les marquer comme lus. Cette fonctionnalité est désactivable.
- l’archivage dans le temps des éléments : on peut remonter dans l’histoire de tous les flux. Excellent pour voir ce qui s’était passé il y a 1 mois ou même 1 an (même s’il faut y aller à la main, il manque une facilité de déplacement dans le temps)
- la facilité de lecture : on peut lire les titres et/ou les titres + le contenu, toutes les nouveautés, toutes les nouveautés pour un groupe de flux, toutes les nouveautés pour un flux donné. C’est tout simplement excellent : on module sa lecture comme on le souhaite, en toute liberté
- le partage des éléments : le gadget pratique. On peut choisir de partager des éléments à la demande (accessible via une page et un flux RSS ; oui, un flux de flux ;-)) ou systématiquement tous les éléments d’un dossier donné. Sachant qu’on peut placer un même flux dans plusieurs dossiers, les possibilités de partage sont très souples. Il existe aussi un petit module à insérer sur son blog / site Web.
Je comprends mieux pourquoi ce lecteur RSS en ligne a conquis les foules aussi rapidement. Il agrège avec facilité n’importe quel flux RSS, le restitue dans le navigateur de son choix, permet d’exporter ce qu’on veut. Bref on joue avec l’actualité et j’adore ça.
Google Reader est particulièrement adapté dans les cas suivants :
- nombreux flux
- flux fréquemment mis à jour (plusieurs fois par jour)
- flux peu mis à jour : on peut se les garder dans un coin facilement vu qu’ils n’occupent pas de place à l’écran
A l’inverse, Netvibes suffit pour les cas suivants :
- vue d’ensemble simple et globale de ses abonnements
- peu de flux (moins d’une vingtaine)
- rater un élément ne gêne pas (en cas d’absence, d’indisponibilité)
- quand on a besoin d’une page personnalisable sur laquelle placer d’autres éléments que des flux RSS (mais y’a Google IG pour ça)