La génération Y bouscule le monde du travail

La Génération Y semble être sur toutes les lèvres comme l’expression en passe de remplacer le Web 2.0. Un glissement générationnel est en cours et bouleverse petit à petit les règles du jeu dans les entreprises.

Il paraît que la jeunesse fuit la hiérarchie et remet tout à plat.
Il paraît que la jeunesse est hyperconnectée et n’a pas les mêmes aspirations que la génération X.

Y’a du vrai mais pas tout à fait.

J’aborde ce sujet car la publication Aquitaine Numérique d’AEC aborde ce sujet dans sa 17ème itération. Les deux envers du décors sont traitées :

  • côté recruteur
  • côté utilisateur (génération Y)

Cette édition est consultable de manière numérique. Je reviendrai dessus dans un prochain billet car je trouve le système particulièrement inconfortable. Vous pouvez télécharger le PDF correspondant.

§Notre génération Y

Je ne suis pas intimement convaincu que la génération Y refuse la hiérarchie. Elle refuse tout simplement une hiérarchie trop rigide, incompréhensive et éloignée des réalités.
Je considère que pouvoir tutoyer son patron et pouvoir tout aussi bien discuter du beau temps que de sujets sérieux sans rendez-vous est autrement plus enrichissant que d’éternelles courbettes.

Au fond, c’est le contact humain qui est recherché par les recrutés … et par les recruteurs. Pour être efficace en petits groupes, il n’y a rien de plus important qu’un bon relationnel.
Un individu aura beau avoir des qualités de travail exceptionnelles, s’il est imbuvable, il sera soit :

  • embauché et modelé afin de s’adapter à l’entreprise (meilleure solution mais la plus difficile/rare)
  • embauché et exclu par ses pairs (= une bombe à retardement)
  • embauché et mis à la porte avant la fin de la période d’essai
  • pas retenu, tout simplement

L’apport d’Internet dans le travail est aussi extrêmement important. Le réseau mondial a apporté son lot d’outils qui ont révolutionné les méthodes de travail. Travailler de chez soi de manière occasionnelle ou permanente ne devrait plus être un luxe.

Autrement dit, ce qui est apprécié, c’est la flexibilité. Dans son travail, dans sa manière de travailler.

En clair, la génération Y ne demande pas tant de choses que ça si ce n’est un peu d’humanité dans les relations et de la souplesse dans le travail.
Aux entreprises de s’adapter pour évoluer avec leur temps.

§Jamais sans mon Web !

C’est sous cette accroche que plusieurs personnes ont été interrogées sur l’utilisation du Web dans leur quotidien professionnel. À ce titre j’ai pu répondre à plusieurs questions. Le tout a été synthétisé en quelques lignes :

§Une vie 2.0

Il se présente comme un « early adopters» : à l’affût des tendances et des derniers services du web 2.0. «Je teste beaucoup d’outils en ligne mais seulement s’ils sont intuitifs, simples et peuvent me servir dans mon travail », nuance Thomas.

N’empêche, la liste est déjà longue : un blog* personnel, des profils sur les réseaux Facebook, LinkedIn et Viadeo, une présence permanente sur internet via Twitter, des favoris archivés sur Delicious, des flux RSS agrégés chez Google Reader et du partage d’information sous Digg. Il ouvre des Wikis pour les clients qu’il accompagne. « J’utilise ces services aussi bien dans ma vie professionnelle que privée. Je fais de la veille technologique le soir chez moi que je partage en direct avec tous mes collaborateurs. Je faisais déjà cette veille avant d’être recruté car je tiens à rester à jour des évolutions du web. On ne sait jamais quelle sera notre carrière…» , témoigne le consultant.

Le réflexe est « évident, naturel », au point que Thomas a créé une association de blogueurs bordelais pour transmettre ses savoirs.

Le voilà donc, cet autodidacte de la toile, érigé «expert» du web 2.0. Un vrai « Y » qui s’affiche comme tel: «Quand je cherchais du boulot, l’adresse de mon blog était placée bien en évidence sur mon CV électronique. Ça faisait office de lettre de  motivation. J’ai gardé un lien avec la plupart des recruteurs qui m’ont contacté par le biais des réseaux sociaux professionnels.

On peut ainsi constater notre évolution réciproquement : la meilleure voie de recrutement reste le bouche à oreille.

Malgré ce discours d’hyperconnecté, j’arrive quand même à vivre sans ordinateur.
Mais il est clair que concevoir mon travail sans ordinateur ni Web, ça je n’y arrive pas/plus ;-)