☕️ Journal : Effondrements
En décembre 2018, j’ai “accepté” de faire le constat de l’effondrement de la biodiversité. Le concept est descendu de mon esprit dans mon vécu, dans mon corps ; j’ai été triste pendant un bon mois.
Puis je me suis dis que j’ai vécu plusieurs effondrements dans ma vie :
- l’incendie de la maison de mes parents : tout ce qu’on connaît et pense permanent peut disparaitre en quelques minutes — mon frère n’avait plus que les vêtements qu’il portait sur lui ce jour là ;
- une rupture amoureuse : la vie n’allait pas être radieuse telle que je me l’imaginais ;
- une mission chez un client lorsque je travaillais en agence : facturer était plus important que l’utilité que je pouvais apporter (ou le fait que je puisse mal le vivre)
- le plantage de la start-up Dijiwan : le CDI ne me protégeait pas de mon employeur (il pouvait ne pas payer mon salaire), je pouvais me faire licencier comme un malpropre, mes associé·es m’avaient caché des choses alors que je leur faisais confiance ;
- le départ de David : mon outil de travail n’allait pas être radieux comme je me l’imaginais.
Je suis fragile pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois après chacun de ces événements. Je finis par intégrer en moins les éléments qui recréent un équilibre de vie qui me ressemble.
C’est dur d’accepter que quelque chose ne sera pas, pas comme j’en avais envie, pas comment je le projetais. C’est dur de réaliser que j’avais mis des enjeux sur des choses sans le conscientiser avant le moment de crise.
Accepter, prendre soin de soi, puis lâcher-prise pour entamer un nouveau cycle.