☕️ Journal : Questions sur l'irrigation à la Chambre d'Agriculture
Ce matin j’ai pris le téléphone pour poser des question à la personne référente sur la thématique de l’irrigation à la Chambre d’Agriculture de la Drôme.
Comment les quantités d’eau irriguées par un agriculteur sont elles comptées ?
Il y’a 2 modes :
- chaque irrigant possède un compteur volumétrique
- les collectifs ont un relevé à la station de pompage, et là c’est le syndicat d’irrigation en question qui reporte les données
Y’a-t’il des quotas ? Si oui, qui et comment les quantités sont elles controlées ?
Oui y’a des quotas. Ils appellent ça “volume prélevable à respecter”. Ils sont envoyés à l’administration.
Mais y’a des dérogations car le système d’irrigation a été créé dans les 1980, avec en vue la construction d’un barrage dans la Drôme.
Ma lecture c’est qu’il y a observation et pas vraiment de contrôle/sanction.
Le projet de connexion au Rhône (entre Allex et Montoison) prend du retard (2 ans), notamment car y’a des personnes (chez qui la connexion passerait) qui demandent des indemnités, entre autres. Visiblement c’est plus complexe à réaliser que lorsque l’idée a été émise (et y’a pas forcément le budget qui va avec pour gérer cette complexité).
Y’a-t’il une obligation de respecter les préconisations d’irrigation ?
Ce sont des préconisations — la chambre d’agriculture ne vérifie rien. C’est pas son rôle.
Le Sygred fait des relevés pendant la période d’estiage (tension sur l’appro en eau), le 1er juin, le 15 septembre et mi-octobre. Ces données sont partagées (en privé) avec le département (la DDT sûrement), l’agence de l’eau et les syndicats de pêche par exemple.
Où sont les points de mesure du débit de la rivière et qui les surveille ?
Officiellement, ceux là : http://www.rdbrmc.com/hydroreel2/listestation.php?dep=26
En pratique, ils regardent le relevé de la station de Saillans, et ils utilisent un autre truc, le micro-moulinet, un système d’estimation du débit de l’eau (à +/- 10%), qui est effectué au seuil SMARD. J’ai l’impression “de temps en temps”.
Y’a aussi davantage de forages après Crest car il y a une nappe souterraine (qu’il n’y a pas en amont dans la vallée, j’imagine que c’est l’aspect montagneux qui veut ça, et qui explique le ruissellement de la rivière, et son étiolage après Crest).
Paradoxalement, le niveau d’eau des puits est élevé.
Il y a forage aussi quand c’est trop long/compliqué d’aller se raccorder à la rivière, et que les personnes ont déjà investi dans le matos (pompes, forage, etc.).
Le Sygred est l’organisme de gestion unique de l’eau (forage et pompage), pour 10 ans, et a la responsabilité de la répartition équitable de l’eau, du contrôle des volumes prélevés etc.
Les subventions à l’amélioration des équipements d’irrigation sont-ils conditionnés à une réduction de la consommation d’eau ?
Oui ! L’Europe, la Région et l’Agence de l’eau subventionnent :
-l’Agence de l’eau que pour réduire la consommation d’eau
- l’Europe et la Région aussi pour la réduction de de la commotion d’eau, ainsi que parfois, pour la création de surface de stockage d’eau
La réduction de la consommation d’eau s’entend par la pose de goutte à goutte ou micro-jet au lieu des lances à eau comme on en voit encore.
Quelle est la consommation en eau des cultures dans l’ordre décroissant ?
C’est dur à évaluer car il y a plusieurs facteurs qui se combinent :
- la capacité de rétention d’eau du sol (peu de terre = drainage rapide, donc besoin de conso en eau qui est supérieur)
- le rendement attendu de la production
- le fait que ça soit du grain de semence ou pas (il a dit “irrigation non-limitante”)
Du coup, il disait que la luzerne et les noyers pouvaient consommer davantage que le maïs si rendement élevé et un sol qui stocke peu l’eau.
Quelles sont les tendances de consommation totale d’eau pour l’irrigation dans le bassin versant de la Drôme ?
L’irrigation à la baisse, car il y a une évolution des cultures. Ça se traduit par moins de maïs et davantage d’ail par exemple — il s’arrose surtout au printemps ("en 3 irrigations c’est bon, t’as ta production à l’année).