☕️ Journal : Régie publique de l'eau
Je m’interrogeais sur la différence effective entre une “délégation de service public” et une “régie publique” de l’eau.
L’écoute de l’eau, un bien commun local et mondial est décidément très éclairante. En plus de l’historique de la privatisation de l’eau et la tarification sociale de l’eau, j’en apprends plus sur le rapport entre municipalisme et régie publique.
Une délégation de service publique se traduit en “privatisation”. Une entreprise privée peut faire un bénéfice sur l’exploitation d’un service public, voire d’un bien commun dans le cas de l’eau.
La commune est celle qui a la responsabilité de l’approvisionnement en eau des habitants — et du traitement des eaux usées. Tant que ça n’est pas transféré aux communautés de commune — peut-être d’ici 2026.
Je vois plusieurs avantages à une régie publique de l’eau :
- l’engagement — la commune développement un savoir-faire lié à une compétence territoriale ;
- les bénéfices n’enrichissent pas des actionnaires mais contribuent aux finances de la commune ;
- la ressource est mise en lien avec des causalités externes.
Ce dernier point est le plus intéressant pour entamer une “transition”. La réduction des coûts se fait via deux leviers :
- la réduction de la consommation d’eau ;
- des économies d’assainissement.
Le meilleur moyen pour ne pas créer de déchets c’est de ne pas consommer une ressource.
Les arrêtés anti-pesticides prennent tout leur sens : moins de pesticides c’est un impact direct sur la facture de traitement de l’eau, en plus de la santé des habitant·es.
Encourager l’utilisation de toilettes sèches ou de douches infinies ? C’est une réduction directe de la consommation et donc du traitement des eaux usées.
En voilà des sujets intéressants pour les municipales de 2020 !