☕️ Journal : Vacances

Je lis l’article Vacances de David. Il fait écho à une discussion récente avec Stéphane. Un écho en stéréo de deux personnes qui partagent un même véhicule professionnel.


La dernière fois que j’ai “pris des vacances”, c’était quand je devais demander la permission d’en prendre. En 2015.

Plus les années passaient, moins je partais dans d’autres villes, moins je partais vers des endroits où il y avaient des gens.

En fait j’ai pris congé des vacances : j’ai mis plusieurs années pour m’accorder sur le rythme/environnement que je recherchais au quotidien.


J’aime bien d’ailleurs, chez les britanniques, il y a plusieurs expressions :

  • to take a leave day, pour “prendre un jour d’absence” ;
  • to be on vacation, pour “être en congés” ;
  • to be on holidays, pour “être en vacances”.

Hein ? Iels distinguent la “vacance” (espace vacant, être absent, le congé) des “vacances” (période calendaire, connotation de voyage et de tourisme).


Mon vocable a depuis glissé vers “je prends du temps de repos”, “je pars quelque part rendre visite à truc ou pour découvrir ça” ou “je m’absente pour un stage de travouille[1]” ou “je vais passer un mois à tel endroit” voire “je passe la journée sous la couette”. Un langage plus… fonctionnel.


Depuis 2015, je m’assure que les personnes avec qui je suis en interaction ont ce qu’il faut pour faire sans moi, en acceptant que certaines choses soient “en pause”, le temps de.

Des fois ça se fait de la semaine pour la suivante, quand l’opportunité est là, quand le besoin est pressant.


En pratique, je dois bien avoisiner la dizaine de semaines non-travaillées dans l’année. Et comme j’ai des besoins réduits, les vacances, c’est surtout un changement de décor, mais rarement les mains dans les poches.


  1. le travouille, c’est du loisir qui sert au travail, dixit Noémie. Est-ce que c’est du travail ? ↩︎