☕️ Journal : Solaneko

En m’asseyant, les larmes arrivent aussitôt.


Je lui demande : “ça veut dire quoi, Solaneko ?”

Chat dans le ciel.


J’ai vu un café dans le dernier endroit où en a bu un ensemble — et qu’est-ce qu’on a ri ! À l’époque, je ne savais pas que c’était notre dernier café ensemble.

En y retournant, je repensais à cet autre café japonais, sur l’autre rive de la Garonne. Tu m’avais fait découvrir le Solaneko.

On y était allé sur un coup de tête, il y a 12 ans. Tu admirais et appréciais cette cantine. Un bijou, humble, dans un quartier qui déborde de restaurants. Tu sais que j’aime la bonne nourriture, celle qui nourrit autant le corps que l’esprit.

Tu commandes un thé. Il me surprend par son goût, légèrement grillé. Le mélange des feuilles de thé et des grains de riz soufflé. C’est ma première infusion de Genmaicha. J’adore. Je découvre que je préfère le thé non-parfumé — j’avais été introduit au thé avec des thés parfumés.

On retournait dès qu’on pouvait au Solaneko. C’est une ponctuation dans notre amitié.

J’y suis accueilli comme un ami.
J’y mange comme un roi.
Je pense très fort à toi.
J’ai une nouvelle délicieusement mangé en ta compagnie.
Je suis triste que tu ne sois pas là.
J’aimerais encore une fois te serrer dans mes bras.


En partant, elle m’a demandé “est-ce que ça va ?”. J’ai répondu que ça allait très bien.

Je suis triste. Et ça va très bien.