☕️ Journal : Itinérance

Ma première expérience de travail-itinérant date de 2017. Une année plus tard — en 2018 — je rempile avec Noémie.

Ça fait un mois que j’ai repris le sac à dos.
Avec l’assurance de retrouver un domicile en février/mars 2023. Ce qui est d’un grand confort.

J’avais une certaine crainte d’avoir “perdu” le truc. Que le Covid aie “fermé” quelque chose — chez moi ou chez les personnes qui m’accueillent.

Je redécouvre cet exercice, d’être lent en mouvement, de changer régulièrement de toit, de redécouvrir régulièrement des règles de fonctionnement, et des environnements fluctuants.
Ici c’est facile parce que tout est à côté. Là c’est plus compliqué car il faut prévoir 30 minutes de marche à pied.

J’apprécie d’être davantage au contact de mes émotions, de sentir quand ça va ou quand ça ne va pas. D’apprendre à débrancher mes inquiétudes en vérifiant avec les personnes concernées. De varier les instants chez des gens que je connais, des gens que je connais pas, et des périodes en solo.

Je frétille à l’approche de périodes où je ne sais pas où je serai. Cette place ouverte à l’imprévu se remplit un hasard et une opportunité plus tard. Un festival de thé. Une marche sur les traces de Walter Benjamin. Des vacances avec le frangin.

Je ne cherche pas à remplir le temps, et pourtant, je sens déjà qu’il manquera. Des moments chouettes appellent des moment chouettes.

Ça me nourrit, ça me remplit le cœur.
Continuer à cheminer. Sentir.