☕️ Journal : Le prix du blé

Au moment de prendre mon pain et le rendu de monnaie, je demande à l’artisane-boulangère si elle est affectée par le prix du blé qui flambe à cause de la guerre russo-ukrainienne.

Elle me répond que non. Le paysan-meunier qui la fournit n’a pas changé ses prix. S’il le fait, si elle le fait, ça sera pour des histoires de matière première : prix du papier (d’emballage) et prix de l’énergie (essence du tracteur, électricité du four).


Quelques années plus tôt, je passe dans une minoterie normande. Je m’étonne du peu de farine bio au catalogue.

La personne me répond qu’il est dur de s’approvisionner en blé bio. Sur le marché de la farine.

D’où vient leur grain ?
Du réseau de distribution.

À qui peut-elle vendre sa farine ?
Seulement au réseau de distribution.

Et si elle veut s’affranchir du réseau ?
Alors le flux de grain n’est plus garanti. Ni les ventes.

Mais le prix ?
Il fluctue selon le marché. Des fois il prend des centaines d’euros à la tonne après les récoltes et avant sa mise sur le marché. Le prix de revente n’augmente pas d’autant.

C’est ça, le marché.