☕️ Journal : Accéder à ma colère

J’explique mon cheminement sur la colère en plusieurs phases :

  1. pendant mon enfance, une manière d’exprimer un inconfort difficile à verbaliser ;
  2. à partir de mon adolescence, et bien… la même chose, sauf que ce n’est plus vu de la même manière par les adultes, qui l’ont rejeté plus fermement que lors de l’enfance (quand t’es gosse, c’est “normal” même si ça met mal à l’aise bon nombre d’adultes) ;
  3. dans ma vingtaine, j’ai trouvé une énergie dans la colère, qui me portait à “faire” des choses pour m’émanciper et me développer ;
  4. dans ma trentaine, j’ai commencé à être mal à l’aise à l’idée de présenter la colère aux autres, alors j’ai tout mis sous le tapis. De temps en temps à explose, mais bon, c’est pas si pire. Enfin si, parce que ça me donne l’impression d’être mon père. Donc je me déteste. Et ça me met davantage en colère (CQFD inversé) ;
  5. depuis la fin de ma trentaine, je travaille à me relier à ma colère, à l’accepter, à écouter ce qu’elle me dit, à la prendre en charge, à ne pas la décharger sauvagement à observer les sensations dans mon corps qui arrivent avant que la colère soit là.

Je l’explique comme ceci :

  1. un influx traverse une de mes “limites” mentales (cercle en pointillés — “limite” au sens d’espace, de territoire) ;
  2. mon corps (cercle plein) ressent et accumule de la tension à une dose variable ;
  3. je m’inflige en boucle de la colère tant que ça reste en moi, tant que je reste sur une posture qui regarde “d’où vient la flèche qui génère de la colère” ;
  4. je fais rejaillir la colère sur l’autre/d’autres quand mes enveloppes mentales et corporelles craquent (marre de la sensation, marre de l’avoir en tête).

Une manière plus mure de la gérer, c’est d’observer la flèche d’influx vient taper. Chez moi, souvent, c’est une limite liée à de l’injustice — injustice ressentie — quand j’accumule sans m’organiser, par exemple.

La boucle de rétroaction interne, peut donc servir à observer jusqu’à comprendre, à pouvoir poser des mots dessus — verbaliser puis conscientiser, ou inversement.