☕️ Journal : Faire du pouce : Bourdeaux ↦ Crest

La voiture hésite, me dépasse et continue sa route.
Une marche arrière plus tard, me voici à bord — 3ème passager du véhicule.

Coïncidence : on était au même atelier d’écriture.

On discute itinérance, vivre à différents endroits, trouver son rythme, ce qu’on apprend de nous, les limites qu’on identifie, les attentes, etc.

Coïncidence : on va rendre les clés de chez nous en juillet, on va voguer où le cœur nous porte.

Elles se connaissent d’une mise en scène de pièce de théâtre, sur l’île de la Réunion.

Ce que je fais, en ce moment ?

J’évoque la co-écoute, afin de décharger émotionnellement dans un contexte sécurisant. Ça m’a aidé à prendre conscience de la domination adulte/enfant.

En le disant, je comprends qu’enfant — puis adolescent puis adulte — écrire a été un moyen de créer une bulle sécurisante. J’ai pu construire ma pensée dans un espace préservé, à mon rythme, avec mes règles, à partir de qui j’étais.

Le choix de publier ici, dans un journal en ligne, je le vois comme un lien non-engageant entre des personnes qui se reconnaissent, sans forcément se connaître.
L’écriture continue d’infuser, même après l’atelier.

Je lui demande, pourquoi est-ce qu’elle a choisi l’écriture et les prisons ?

Pour les personnes qui sont en prison. Un endroit oublié/rejeté par les institutions. Un triste reflet des institutions.

Je repense au travail de Laélia Véron dont je me régalais du podcast Parler comme jamais.

Coïncidence : elle est née où je vis. (Merci Wikipédia)


Une autre voiture, une autre hésitation.

Au téléphone avec leur fils Tom (coïncidence ? 😅). Il habite à Montréal.

Coïncidence : je vais vivre 2 mois à Montréal.

Vous vivez où ?
Sur l’île de la Réunion.