☕️ Journal : Carnets

J’aurais pu m’en rendre compte il y a vingt ans,
mais il me manquait le recul de deux décennies.

Je ne nie pas les décès.

Les personnes qui perdurent dans ma vie,
c’est en partie à travers/grâce à leurs écrits,
à leurs carnets,
à leur manière de (se) raconter,
de documenter (en public) leurs pensées.

Quand je te lis,
je grandis.
Quand on se (re)voit,
c’était comme si c’était hier — quelque chose comme ça.

Les personnes qui perdurent dans ma vie — à travers temps et distance — une grande partie a en commun des carnets web, une pensée en arborescence hyperliens.

Mon second travail ?
Il employait des personnes estimées — leurs écrits étaient (sont) des sources d’apprentissage (de prise de recul).

Mon troisième ?
Influencé par leur passage de salarié‧e à in(ter)dépendant‧e.

Le quatrième ?
Parce que mes écrits avaient (il s’était) convaincu que notre association était pertinente. (il nous aura menti)

Le cinquième ?
Parce qu’on lisait nos blogs respectifs entre deux “retrouvailles” annuelles à des conférences web. Le calme, le silence et la notion de verticalité des villes de K m’ont marqué à vie. Un jour j’ai voulu être comme tes écrits. J’ai grandi et préféré les cédilles aux kanji.


Il y a la pudeur de la distance et du temps.
(te) lire à mon (notre) rythme.
Entrer en contact (un jour).
Répondre (de suite, ou) quelques mois plus tard.
À distance (d’une performance) — à proximité (d’une complexité effacée) de ta personne.

J’aime rencontrer des personnes qui sont fidèles — à leurs écrits
à qui elles sont — on devient ami‧es
pour ce qui constitue leur richesse — plus longtemps on se dit qu’on vieillit.