☕️ Journal : Te voir descendre d'un vélo

Je pourrais te voir te vois ralentir l’allure de ton vélo, l’accrocher avec un cadenas sur un U-la-tête-dans-l’bitÛme, attendre patiemment et nerveusement fébrillement[1] au passage clouté (avec des bandes de peinture blanche), le feu passe au rouge — enfin, au vert pour les piéton‧nes.

Tu traverses, reconnais des gens en terrasse d’un café.
C’est déjà esclaffes et salutations. Ton dos se cambre quand tu rigoles. Ton allure, tes cheveux, tes vêtements. Je les (re)connais. Je pourrais être là mais je suis en face, de l’autre côté de la chaussée.

J’observe ce qui ressemble mais n’est pas.
Vous vous ressemblez terriblement. Plus je te reconnais (pas), plus je me retiens de ne pas saler le café-sans-sucre.

Notre dernière fois, c’était il y a déjà deux ans.
Je continue à fêter tes anniversaire de naissance dans ma tête.


  1. tu sais, quand tu sautilles un peu, déplace ta gravité d’une jambe à l’autre, mets les mains dans les poches, sors les mains des poches, remets les mains dans les poches. ↩︎