I use books as a learning material.
This space is an attempt to share my margin notes to reflect on what I read by writing.
For you, it’s an opportunity to sneak peak at great books without having to read them entirely.
I currently read about group dynamics, sex/masculinity and local history.
Poke me with your recommendations!
Liberté, égalité, fraternité… ces trois termes sont complémentaires, mais ils ne s’intègrent pas automatiquement les uns aux autres. On peut édicter des lois qui assurent la liberté ou qui imposent l’égalité, mais on ne peut imposer la fraternité par la loi, elle doit venir de nous. C’est au moment du plus grand besoin de fraternité humaine que partout se referment les cultures particulières. Or la reconnaissance de notre humanité commune et le respect de ses différences sont les bases sur lesquelles pourrait se développer la fraternité entre tous les humains face à notre destin commun dans une aventure commune.
- Comment cultiver du blé sans dépendre des multinationales ?
- Pourquoi le gluten est-il devenu un problème pour la santé ?
- Les semences paysannes sont-elles interdites ?
- Qui sont les géants de la boulangerie industrielle ?
- La baguette « tradition » et les pains surgelés sont-ils si différents ?
Véritable guide nous emmenant de la sélection du grain jusqu’à la cuisson du pain, ce livre permet de comprendre l’impasse nutritionnelle, écologique et sociale de l’industrie boulangère. Et, à partir des blés paysans, de découvrir la force collective de celles et ceux qui font autrement.
À l'heure du Storytelling, des "faits alternatifs" et autres "paraboles véridiques", Benjamin Roux tente un regard décalé sur les histoires et récits d'aujourd'hui. Et de revenir à cet "art de conter" dont le philosophe Walter Benjamin constatait déjà la disparition au début du XXe siècle. En partant à la rencontre de collectifs à contre-courant du libéralisme et du discours ambiant, l'auteur s'appuie sur celles et ceux qui ont raconté leurs expériences pour tenter de comprendre pourquoi ces récits peinent à nous parvenir. Le regard sur ces récits, comme des mythes, porte une attention au geste du conteur et à la responsabilité qu'implique le fait de raconter des histoires à d'autres.
Le XXe siècle a vu la défaite du sauvage. Nous avons fait le vide autour de nous. Pourtant, malgré tout ce que nous lui avons fait subir, la nature résiste. Mieux, elle revient ! Notre pays est le mieux placé pour faire en tête, la course de la plus belle nature européenne, grâce à sa très riche biodiversité.
Passant en revue tous les grands milieux naturels, de la montagne à la mer, cet ouvrage propose un éventail de solutions simples afin de ménager une place pour le bien-être et l'épanouissement de tous, hommes, plantes et animaux.
Favoriser le retour de la nature sauvage est un excellent facteur de développement. Cette richesse naturelle est renouvelable et non-délocalisable. C'est l'enjeu économique de demain.
Entre le privé et le public, nous assistons un peu partout dans le monde à une renaissance des communs. En réalité, ils n'ont jamais disparu et on estime que près de deux milliards de personnes appliquent le principe des communs pour des biens et services de leur vie quotidienne.
« Depuis plusieurs années, l'extérieur l'emporte partout sur l'intérieur et l'histoire géophysique se retourne tel un gant », constatait Paul Virilio en 2009. La situation n'offre aucune prise, la « fin de l'Histoire » masque avant tout une fin de la géographie et de son continuum. L'immédiateté exclut l'étendue. Monde fini, fin de la géographie... mais comment donc reconfigurer l'espace pour calmer les flux ? La passion contemporaine pour l'édification de murs témoigne de cette ambivalence jouant simultanément sur la fermeture et l'ouverture, entre un pouvoir de plus en plus virtuel et de grossières barrières physiques, barricades ou corridors. À l'heure du « village planétaire », pensez donc ! Mais le village n'a-t-il pas toujours été dominé par l'isolement et la surveillance ?
Dans l'abondante littérature consacrée à Duchamp, la thèse de Maurizio Lazzarato détonne : l'œuvre duchampienne ne s'oppose pas à l'institution artistique et ne se situe même pas à l'intérieur de l'art ; elle témoigne d'un refus pur et simple de faire de l'art et de se comporter en artiste. Ce refus possède de profondes conséquences. L'« anartiste » Duchamp vise les assignations sociales et l'accent trop souvent placé sur la production, dans le culte du génie comme dans l'apologie du travail en général. Il s'inscrit dans la continuité du mouvement ouvrier, qui fut aussi un non-mouvement : un arrêt de la production suspendant les rôles, les fonctions et les hiérarchies de la division du travail. L'« action paresseuse » duchampienne ouvre dès lors sur une autre éthique et une autre anthropologie de la modernité : en s'attaquant aux fondements du travail, elle cherche à opérer une transformation de la subjectivité, à inventer de nouvelles techniques d'existence et de nouvelles manières d'habiter le temps.
La domination qu'exercent les riches sur les pauvres, les hommes sur les femmes, les vieux sur les jeunes, se prolonge dans la domination que les sociétés fondées sur la hiérarchie exercent sur leur environnement.
Et de même que ces relations de domination aliènent les personnes — c'est-à-dire détruisent ou réduisent leur potentialité humaine —, de même ces sociétés hiérarchiques détruisent la nature.
Mener une politique écologique appelle donc une mutation des rapports politiques au sein de la société : « protéger la nature » suppose l'émancipation sociale.
Grâce à ce travail de recherche, mené pendant quatre ans, la commission a pu à la fois établir l'historique de la persécution des juifs entre 1940 et 1944, celui des avatars administratifs des fichiers et des enjeux de mémoire qu'il implique encore aujourd'hui.
Cet ouvrage d’Ivan Illich s’inscrit dans la publication successive de quatre textes polémiques (Une société sans école, Énergie et équité, La Convivialité et Némésis médicale) qui suscitèrent des débats dans le monde entier. Illich relève que, passé certains seuils, la production de services devient aussi destructrice de la culture que la production de biens matériels l’est de la nature.
Si les outils ne sont pas dès maintenant soumis à un contrôle politique, la coopération des bureaucrates du bien-être et des bureaucrates de l'idéologie nous fera crever de "bonheur". La liberté et la dignité de l'être humain continueront à se dégrader, ainsi s'établira un asservissement sans précédent de l'homme à son outil.
Depuis la Première Guerre mondiale, l'expérience a perdu de sa valeur, ce que l'on a soi-même vécu n'est quasiment plus mis en mots et transmis d'une génération à l'autre.
Benjamin livre là une poignante réflexion sur la beauté de ce qui disparaît, le sens de l'histoire et notre attitude ambiguë vis-à-vis du passé.
Dans cette conférence prononcée en 1935, Paul Valéry délivre ses impressions sur l'évolution de l'intelligence en une époque où le progrès ne cesse de bouleverser les habitudes et les modes de pensée. Les progrès techniques de l'âge industriel apportent un nouveau confort mais aussi entraînent une certaine paresse, de corps et d'esprit, une impatience toujours plus vive à obtenir ce qu'on veut avoir voire une diminution croissante de la sensibilité au monde et aux choses environnantes. Surtout, ils engendrent un autre rapport au temps, désormais rétréci, amenuisé. Seule échappatoire : une éducation qui continue à valoriser les langues mortes et le bon usage de la langue française. Valéry dénonce une éducation qui mise sur le succès au baccalauréat, sans parvenir à développer la formation d'esprits indépendants.