☕️ Journal : Instabilité affective
Je continue à pousser plus loin le rapport à la perte affective. Ce que génère l’envie de prendre soin et pourquoi je réagis.
Je me rends compte qu’aujourd’hui, à 38 ans, je réagis à des choses qui invoquent la sensation de perte ancrée dans mon enfance. Évidemment les parents sont au premier plan, mais il y a également tous les adultes à qui je pouvais faire confiance.
L’instabilité, c’est le passage d’une présence de lien à une absence de lien.
Par exemple, passer de “je t’aime mon fils” à “si tu continues tu paieras une part de loyer”. Ou encore “c’est super ce que tu fais” à “je te demande pas de penser, fais ce que je te dis” (ça marche bien en contexte professionnel ça). Ou encore passer de un “bravo” à “tu crois que ça m’amuses de faire 2h de route pour t’emmener à une activité de loisir ?”.
Passer d’une “grosse colère” à “faire comme si de rien n’était”.
Je ne sais plus ce qui est vrai. Est-ce que tu m’aimes encore ? Ou est-ce que j’ai détruis un truc ? J’ai peur de détruire un truc. Alors je vais m’effacer pour ne pas provoquer cette situation où j’ai la sensation de te perdre.
Passer de “je suis content‧e quand tu es sage et obéissant” à “mais qu’est-ce j’ai fait pour être un·e mauvais·e p·mère ?”.
Ça va. Ça vient. Ça repart. Ça revient.
Ça frotte. Ça rape. Ça use. Ça fatigue.
Ça entame la confiance, l’image de soi.
Et ça donne tout pouvoir à celui qui a de l’ascendant — par exemple, des personnes qu’on admire.